Conférences

 Leçons de campagne…

Aujourd’hui, force est de constater que les problématiques issues d’une pensée essentiellement urbaine des espaces naturels, augmentent la fragilité des territoires ruraux, normalisent les paysages, font éclater les limites et accentuent la dispersion de notre habitat. En signant la disparition de la géographie en tant qu’épreuve physique, cette pensée globale nous éloigne des affaires locales, où l’e+au et le sol, sous les climats, restent les conditions premières de la vie.

Admettre ce que nous devons, en termes de paysages et d’habitat, de savoir-faire et de valeurs, aux formes héritées du travail de l’homme avec la nature, peut utilement nous rappeler en quoi notre condition est dépendante de l’attention portée à la terre.

Si, depuis quelques décennies (quatre au plus), les algorithmes ont tendance à remplacer le bon sens, force est de constater que la beauté de l’indusréalité[1] n’est pas aussi présente que son étendue… Et, devant l’évolution de plus en plus rapide de notre environnement, remettre dans la procédure un peu de pensée lente, un peu plus de factuel, ne nous ferait pas démériter.

[1] Alvin Toffler et Heidi TOFFLER La Troisième Vague, Denoël, 1982), Paris, Gallimard, 1988.         

 

Jean Yves QUAY a fondé son agence d’architecture et d’urbanisme en 1977. Il est Architecte Conseil de la Ville de Saint-Etienne de 1990 à 2002 puis Architecte Conseil du Grand Lyon ; depuis 1992 pour le Sud Est et depuis 2006 pour les secteurs Sud Est et le Franc Lyonnais.

La production de l’agence répond à la commande publique et à la commande privée ; à des programmes variés, du logement aux locaux d'activités, du domaine hospitalier aux équipements scolaires ou culturels. Dans le domaine de l’urbanisme, toutes les échelles du projet d'aménagement sont abordées, depuis les études de définition ou de faisabilité, jusqu'aux plans d'aménagement (lotissement, ZAC, ...). Il a ainsi développé, au fil des années, un savoir faire particulier dans le domaine de l’expertise territoriale.

Cette expérience professionnelle doublée d’une longue pratique d’enseignant, l’ont amener à revendiquer une pratique honnête (comme l’entend MOLIERE ou à l’image de la brique honnête …) de l’architecture, qu’accompagne une constante pédagogie dans l’espoir d’attirer l’attention de tous les acteurs, actuels ou à venir de l’habitat humain, sur la fragile et vitale beauté de la terre…